Chasseur alpin, Geoffrey a développé des capacités d’adaptation hors normes. Survivre en milieu hostile, se repérer, trouver de l’eau, construire un abris. Pouvoir compter sur son corps, à la fois son endurance pour marcher sur des dizaines de kilomètres mais aussi sa force pour supporter le poids des équipements. Sans oublier le mental, pour réagir vite, prendre la bonne décision au milieu du chaos, malgré la peur et la fatigue.

Ce sont ces qualités qui lui ont permis de survivre en Afghanistan puis au Mali. Survivre, oui, mais dans quel état ? Au delà du physique, les blessures sont émotionnelles. Comme tant de ses camarades, il souffre d’un stress post-traumatique, et doit maintenant réapprendre à vivre dans le confort de la vie moderne.

Le sport l’a aidé à guérir ses angoisses, mais c’est surtout la quête de sens qui l’a sauvé. Il a ainsi créé la Fondation Résilience, pour accompagner les militaires blessés, et leur donner un but : aider tous ceux blessés par la vie, les laissés pour compte, les handicapés, les jeunes délinquants et même des gens comme toi et moi, qui a l’occasion d’un bootcamp, redécouvre ce que sont le courage, l’entre-aide et le dépassement.

L’essentiel de l’épisode

  • Privilégie la résilience plutôt que l’immédiateté : dans un monde où tout semble accessible en un clic, n’oublie pas que les vraies réussites prennent du temps. Fixe-toi des objectifs ambitieux et travaille dur pour les atteindre. C’est ce processus, et non le résultat immédiat, qui te fera grandir.
  • Apprends à trouver du sens en aidant les autres : quand tu te sens perdu ou que tu traverses une période difficile, trouve un moyen de te rendre utile. Aider les autres, surtout ceux qui traversent des épreuves, te donnera un nouveau but et te reconnectera à l’essentiel.
  • Affronte tes peurs et sors de ta zone de confort: c’est souvent en te confrontant à l’inconfort que tu grandis le plus. Ne fuis pas les défis, qu’il s’agisse de situations difficiles au travail, de relations ou d’expériences nouvelles. C’est en affrontant la peur que tu gagneras en force et en clarté.
  • Valorise la cohésion et l’entraide dans tout ce que tu fais : que ce soit au travail, dans ta famille ou avec tes amis, apprends à soutenir ceux qui t’entourent. Si quelqu’un est à la traîne, aide-le. La solidarité et l’esprit d’équipe renforcent non seulement le groupe, mais te rendent aussi plus fort.
  • Éduque les plus jeunes à être autonomes et responsables : enseigne aux enfants l’importance de l’entraide, de l’autonomie et du respect de la nature. Déconnecte-les des écrans et montre-leur qu’ils sont capables d’accomplir de grandes choses par eux-mêmes. Tu leur donneras ainsi des outils pour mieux affronter la vie.

La routine matinale de Geoffroy (00:00)

Le matin, je rejoins les blessés qui sont logés à la Fondation Résilience, en cours de formation ou de remobilisation, de reconstruction ;

On participe à des entraînements de sport ensemble, de renforcement musculaire, de course à pied avec des camarades blessés ;

Je retrouve cet esprit de groupe, cet esprit de cohésion, de fraternité que j’ai connu au sein de la station militaire ;

La culture du mérite et la résilience (03:12)

  • Les jeunes de maintenant, quand ils cliquent, c’est un peu Amazon dans leur tête, ils cliquent, ont tout de suite ;
  • L’immédiateté ne favorise pas leur évolution. Ce qu’on leur apprend, c’est que ça se mérite ;
  • Au travers d’un défi sportif, d’un sommet à atteindre, on va prendre sur soi, s’entraider pour atteindre l’objectif ;
  • L’objectif te donne une motivation intrinsèque pour t’entraîner, te lever le matin et courir malgré la pluie ;
  • Il faut revenir à cet aspect humain, à repartager des moments ensemble, sans les téléphones ;
  • On a beaucoup de personnes qui se retrouvent derrière les écrans à idéaliser la vie des autres ;
  • L’armée, à l’époque le service militaire, créait ce sentiment de camaraderie, d’union, d’entraide entre les gens ;

Évaluation des compétences et la notion du courage (11:52)

  • Le courage, ce n’est pas juste individuel. C’est quand on est dans un groupe, et que quelqu’un traîne derrière, on va chercher celui qui est à la traîne ;
  • Ce que j’observe souvent, c’est que les jeunes des quartiers ont cette cohésion, cette solidarité qu’on n’imagine pas ;
  • Le sport, le dépassement de soi, c’est ce qui renforce la résilience chez ces jeunes ;
  • Même dans des situations où ils font des bêtises, ces jeunes ont du courage, il leur manque juste un cadre pour exprimer ce potentiel ;

Le parcours de reconstruction (17:48)

  • J’ai touché le fond après l’Afghanistan, entre alcool et divorce, je suis vraiment allé très bas ;
  • Je suis reparti au Mali pour prouver à moi-même et aux autres que je pouvais encore combattre ;
  • L’adrénaline des missions m’a permis de retrouver confiance en moi, mais ça m’a aussi laissé des séquelles ;
  • C’est dans ces moments-là que j’ai compris qu’il fallait accepter ce que j’ai vécu, vivre avec, et en faire quelque chose ;
  • La reconstruction a été longue, mais ce qui m’a sauvé, c’est le sport et la résilience ;
  • C’est en aidant les autres blessés que j’ai retrouvé un sens à ma vie après la guerre ;
  • Mon parcours m’a appris qu’on ne revient jamais vraiment en arrière, on devient quelqu’un de nouveau, plus fort ;

La confrontation aux réalités africaines (26:29)

  • Voir la guerre, la mort, à 18 ans en zone rebelle, ça te change pour la vie ;
  • J’ai découvert la barbarie au Tchad, quand les milices s’attaquaient aux réfugiés sans défense ;
  • Ramasser des corps à 20 ans, c’est quelque chose qui marque, qui ne s’oublie pas ;
  • Les réalités africaines te confrontent à une autre vision de la guerre, où tu perds des illusions ;
  • Là-bas, il ne s’agit plus de missions, il s’agit de survie et de protéger ceux qui n’ont rien demandé ;
  • En Afrique, tu es face à la misère et à la violence, mais tu dois rester professionnel malgré tout ;
  • Ces missions t’endurcissent, mais elles te font aussi comprendre le prix de la paix ;

Expériences traumatisantes en mission militaire (28:44)

  • Ce n’est plus la même chose quand tu ramasses un camarade, quelqu’un que tu connais bien ;
  • On a beau être formé, quand on perd un membre de son groupe, ça te change à jamais ;
  • J’ai passé six mois au service psychiatrique après cette mission, ça m’a montré qu’il n’y a pas de sur-soldats ;
  • Ces expériences traumatisantes laissent des séquelles invisibles, l’hyper-contrôle, l’hypervigilance qui ne te quittent jamais ;
  • C’est ce qu’on appelle l’hyper-contrôle, j’ai besoin de maîtriser tout ce qui m’entoure maintenant, sinon c’est trop anxiogène ;

Retour à la vie civile et quête de sens (38:42)

  • Quand je suis revenu, tout me paraissait dérisoire, les soucis des autres ne me touchaient plus de la même manière ;
  • Il y a un énorme fossé entre ce que tu vis en mission et ce que tu retrouves dans la vie civile ;
  • Ce que je cherchais avant tout, c’était retrouver un sens à ma vie, après avoir servi en tant que militaire ;
  • Le plus difficile, c’est de se sentir inutile une fois que l’on sort du service, c’est comme si on ne servait plus à rien ;
  • Quand on te dit que tu ne peux plus servir à cause d’une blessure, c’est le pire des coups à encaisser ;
  • Beaucoup d’anciens militaires finissent à la rue, car ils n’ont plus de cadre ni d’objectif ;
  • La Fondation Résilience m’a aidé à trouver un sens à mon retour en m’impliquant dans l’aide aux autres ;
  • Revenir à la vie civile sans préparation, c’est comme tomber dans le vide, sans but ni direction ;

La confrontation à la mort (56:02)

  • C’est quand j’ai vu la mort en face que j’ai vraiment compris ce qu’était la vie ;
  • Après avoir été confronté à la mort, tu vis chaque instant différemment, avec plus de profondeur ;
  • Voir des camarades mourir à côté de toi te change à jamais, tu n’es plus jamais le même ;
  • C’est dans les moments où tu frôles la mort que tu te rends compte de la fragilité de la vie ;
  • C’est cette expérience de la mort qui m’a fait comprendre qu’on devait toujours chercher du confort dans l’inconfort ;
  • La confrontation à la mort t’oblige à réévaluer tes priorités, ce qui est vraiment important dans la vie ;

L’éducation et la responsabilité civique (01:02:06)

  • Aujourd’hui, ce qui manque, c’est cette notion de civisme, de responsabilité envers la communauté ;
  • On doit apprendre à nos enfants que chacun a un rôle à jouer dans la société, qu’ils sont responsables les uns des autres ;
  • Être citoyen, ce n’est pas juste respecter des règles, c’est être acteur du bien commun, c’est prendre soin des autres ;
  • L’éducation doit enseigner la valeur de l’entraide, que ce soit au sein de la famille, de l’école ou de la société ;
  • Ce n’est pas inné, la responsabilité civique s’apprend au quotidien, dans chaque geste, chaque action ;
  • Il est essentiel d’éduquer à la solidarité, au respect des différences, à l’idée que nous sommes tous liés ;
  • Former des citoyens, c’est leur apprendre à être utiles, à contribuer au bien de tous, à ne jamais rester indifférents ;
  • L’éducation, c’est avant tout un apprentissage de la responsabilité, de savoir s’occuper des autres, de penser collectif ;

L’importance des gestes de secours (01:05:51)

  • Connaître les gestes qui sauvent, c’est avoir le pouvoir de changer le destin de quelqu’un en quelques minutes ;
  • Ce qu’on enseigne, c’est que tout le monde peut être un héros du quotidien en maîtrisant ces gestes simples ;
  • Chaque personne peut être le premier secours en cas de besoin, et c’est quelque chose qu’il faut enseigner dès l’école ;
  • Le plus beau cadeau qu’on puisse faire à quelqu’un, c’est de lui apprendre à sauver des vies ;

Mixité et cohésion sociale (01:08:39)

  • Ce que je remarque, c’est que la mixité crée une force, une richesse qu’on ne trouve pas ailleurs ;
  • Quand on mélange des jeunes de différents milieux sociaux, on voit immédiatement les préjugés tomber ;
  • La mixité, c’est apprendre à se connaître, à s’accepter malgré nos différences ;
  • Ce qui compte, ce n’est pas d’où l’on vient, mais ce qu’on peut accomplir ensemble ;

Les valeurs militaires (01:12:56)

  • Les valeurs militaires, c’est avant tout le respect, l’honneur, et le service aux autres ;
  • Dans l’armée, on apprend à toujours mettre le groupe avant soi, à être là pour son camarade ;
  • Le sens du devoir, c’est une valeur qui ne nous quitte jamais, même après avoir quitté l’uniforme ;
  • Le courage, la discipline, l’engagement : ce sont des valeurs qu’on développe au quotidien dans la vie militaire ;
  • Dans l’armée, on n’abandonne jamais personne, c’est cette fraternité qui fait la force des soldats ;
  • C’est en vivant ces valeurs sur le terrain qu’on comprend vraiment leur importance dans la vie ;

Le conditionnement et l’auto-détermination (01:20:23)

  • Le conditionnement militaire, c’est d’abord apprendre à se contrôler, à maîtriser ses émotions dans les moments critiques ;
  • On t’apprend à réagir vite, à ne pas réfléchir trop longtemps, mais à agir de manière efficace et sécurisée ;
  • L’autodétermination, c’est être capable de se fixer des objectifs et de tout donner pour les atteindre, c’est la capacité à se surpasser, même quand on n’a plus rien en réserve ;
  • Tu peux toujours aller plus loin que ce que tu crois ;
  • On conditionne ton esprit et ton corps à être prêt à toutes les éventualités, à toujours rester en alerte ;
  • La discipline, c’est ce qui te permet de rester déterminé, même quand tout devient difficile ;
  • C’est en combinant le conditionnement et l’autodétermination qu’on devient capable de tout accomplir ;

Transposer les compétences militaires au civil (01:35:43)

  • Les valeurs d’esprit de meute, de cohésion qu’on a eues dans l’armée, c’est ce que nous on s’appuie pour développer au service du monde civil ;
  • Il y a environ 30 000 militaires par an qui quittent l’institution. Ces compétences sont une chance pour notre société ;
  • Je pense qu’on peut transposer certaines choses, comme l’exigence et la rigueur, pour aider à structurer d’autres secteurs civils ;
  • L’armée m’a appris que le cadre n’est pas négociable, et que c’est ce cadre qui permet de préserver l’esprit de groupe ;
  • Ce qui est transposable, c’est cet engagement à aller jusqu’au bout des choses et à faire les choses sérieusement, sans compromis ;

L’éducation des enfants (01:43:29)

  • L’éducation des enfants, c’est leur apprendre à faire sans écran, à sortir dans la nature et à vivre des moments humains ;
  • Avec mes enfants, je leur apprends dès le plus jeune âge à être autonomes, à monter un abri, à faire un feu ;
  • C’est essentiel que les enfants apprennent à s’entraider, à vivre ensemble sans jugement, qu’ils soient capables de dépasser leurs peurs ;
  • Les enfants ont parfois plus de facilité à sortir de leur zone de confort que les adultes, et c’est ce qu’on doit encourager ;

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