Pourquoi la Vitamine D est essentielle toute l'année ?

La vitamine D est bien plus qu’une vitamine essentielle : certains la comparent à une hormone aux effets systémiques si vastes qu’on en découvre de nouveaux chaque année. Or, si la peau est capable d’en synthétiser une bonne quantité lorsqu’elle est exposée au soleil entre avril et octobre, nos stocks sont généralement insuffisants pour couvrir nos besoins en hiver. La supplémentation est donc souvent essentielle. Dans cet épisode, je te raconte tout sur la vitamine du soleil.

Sommaire

Rôles
Synthèse
Supplémentation
Sources

Rôles

Rôle immunitaire

Commençons par son rôle immunitaire, devenu populaire suite au Covid. Plusieurs études ont montré que les patients hospitalisés étaient majoritairement déficients en Vitamine D.

En réalité, la plupart des cellules immunitaires possèdent des récepteurs à la vitamine D. Celle-ci joue un rôle de régulateur, empêchant que la réponse immunitaire ne devienne excessive et ne cause des dommages collatéraux. Elle agit un peu comme un commandant qui coordonne les troupes, veillant à ce qu’elles réagissent avec précision et discipline.

Elle favorise également l’efficacité de nos défenses innées, et notamment l’efficacité des macrophages, dont le rôle est d’engloutir les microbes.

Rôle cellulaire

Mais son rôle le plus central concerne l’expression même de nos gènes. Environ 5 % des gènes portés par notre ADN sont gouvernés par la forme active de la vitamine D, appelée calcitriol.

Parmi les gènes influencés, beaucoup sont liés à la régulation du cycle cellulaire, ce qui est crucial pour la division et la prolifération cellulaires. Ce processus est essentiel pour le renouvellement constant des tissus et la réparation de l’ADN, participant ainsi à la préservation de l’intégrité cellulaire.

Car le corps se renouvelle perpétuellement, l’intestin tous les 3 jours, la peau tous les 30 jours, le foie tous les ans, et le corps entier tous les 10 ans

De plus, ces gènes gouvernent des fonctions spécifiques, comme la synthèse de neurotransmetteurs, la régulation des cytokines pro-inflammatoires, et la modulation de la réponse immunitaire innée et adaptative. La vitamine D intervient également dans le système rénine-angiotensine, jouant un rôle dans l’homéostasie vasculaire et la régulation de la pression artérielle. Ainsi, la vitamine D est impliquée dans des mécanismes clés de l’inflammation, de la régulation cellulaire, et de la fonction vasculaire, ce qui en fait un acteur central dans la physiologie humaine.

Rôle santé osseuse de musculaire

La Vitamine D favorise l’absorption du calcium au niveau du système digestif, augmenté de 65% lorsque le taux sanguin dans la norme (86 nmol/L) par rapport à un niveau carencé (50 nmol/L).

Par ailleurs, elle permet de mobiliser nos réserves osseuses en cas de déficit. En effet, le squelette est une immense réserve de calcium, et la vit D est la pioche qui permet d’en extraire une partie en cas de besoin.

Pour ces deux raisons, elle est garante de la santé osseuse mais également musculaire. En effet, elle régule le fonctionnement des canaux qui permettent d’acheminer le calcium dans les cellules qui composent le muscle. Les cellules musculaires possèdent d’ailleurs des récepteurs à la vitamine D, qui, lorsqu’ils sont neutralisés dans le cadre d’expériences scientifiques, conduisent à une réduction de la taille des fibres musculaires et de la force.

Synthèse

Les aliments riches en Vitamine D sont malheureusement ceux qui sont les moins consommés dans nos sociétés modernes. On en trouve ainsi de bonnes quantités dans les abats tels que les rognons et le foie, les poissons gras et l’huile de foie de morue. Quoi qu’il en soit, les apports alimentaires sont estimés à 200 UI par jour, bien en deçà des besoins de l’organisme.

Ainsi, la majorité de la Vitamine D est synthétisée par la peau lorsqu’elle est exposée au soleil. En été, il suffit de passer 30 minutes dehors, avec au moins 30% du corps à l’air libre (le visage, les bras et les jambes) pour couvrir nos besoins. Mais entre octobre et avril, l’ensoleillement n’est pas suffisant pour assurer une production optimale.

La Vitamine D étant liposoluble, elle est stockée dans l’organisme. La production estivale devrait donc théoriquement permettre de passer l’hiver. Néanmoins, c’est rarement le cas en raison de l’utilisation des crèmes solaires, de vêtements couvrants, du temps passé en intérieur, et de la pollution atmosphérique.

Ainsi, selon les derniers résultats de l’étude ESTEBAN (Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition) menée en 2014-2016, seulement 1 adulte sur 4 et 3 enfants sur 10 atteint le seuil minimal de vitamine D. Les carences sont encore plus fréfréquentesez les populations âgées dans la tranche 55-74 ans.

Cela s’explique par le fait que la production cutanée diminue avec l’âge. D’autres éléments peuvent également impacter négativement le statut de Vitamine D, comme la coloration de la peau, l’obésité, le tabac, et les maladies chroniques.

Un déficit en magnésium peut aussi faire chuter les taux de vitamine D dans le sang car ce minéral est nécessaire à son activation.

Enfin les femmes enceintes et allaitantes ont des besoins accrus, ainsi que les sportifs chez qui elle contribue à la fonction musculaire et à la récupération en réduisant l’inflammation.

Supplémentation

Lorsque nous nous exposons au soleil, un composé présent au niveau de la peau est transformé en pré-vitamine D3. Elle est ensuite convertie en vitamine D3, puis acheminée jusqu’au foie où elle donne naissance à la 25-hydroxyvitamine D.

Celle-ci est dirigée vers les reins, où une nouvelle une nouvelle réaction aboutit à la production de la calcitriol, la forme active de la vitamine D.

Certains compléments alimentaires contiennent de la vitamine D3. Il s’agit exactement de la même molécule que celle qui est produite par l’organisme : on dit qu’elle est bio-identique. D’autres en revanche contiennent de la vitamine D2 d’origine végétale. Cette dernière est beaucoup moins efficace et conduit même à une diminution de la quantité de D3 dans l’organisme.

Elle fut plébiscitée par les végétariens pour éviter les sources animales lorsqu’il n’existait pas d’alternative. Mais on trouve désormais de la vitamine D3 végétale, obtenue à partir de lichen, telle que celle vendue par mon partenaire UNAE.

Celle-ci est associée à de l’huile de coco pour une meilleure biodisponibilité puis la solution est conservée dans de l’huile de colza bio. Ce que j’apprécie toujours chez UNAE est la pureté de ses produits, exempt de métaux lourds ou d’acide usnique. Ce composé, présent dans certains genres de lichens est en effet toxique pour le foie et allergisant.

La posologie généralement recommandée est de 1000 UI pour les enfants et 2000 UI pour les adultes entre Octobre et Avril. Néanmoins, il peut être utile de vérifier les niveaux de vitamine D par un dosage sanguin au début de l’automne. En effet, comme je l’ai précisé, il s’agit d’une vitamine liposoluble qui est stockée par l’organisme. Connaitre le niveau de ses réserves avant l’hiver est donc une bonne façon de jauger le niveau de supplémentation idéal.

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Sources

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La science a découvert une nouvelle hormone : la Vitamine D [UNAE]