#31 : Aider le corps à s’auto-réparer naturellement avec la permathérapie – Loïc Plisson

Depuis quinze jours, je n’utilise plus de dentifrice, ni de déodorant ou de savon. Ma seule arme réside dans une bouteille d’huile de Colza. Pourquoi en serait-il autrement ? Il est désormais communément acquis que notre deuxième cerveau se trouve dans nos intestins. Mais qu’en est-il du microbiote de la peau ou de la bouche ?

Tout comme moi, Loïc Plisson est un explorateur. Lors de son premier stage de kiné, il n’hésitait pas à tester des protocoles exotiques, lu çà et là dans des ouvrages de médecine chinoise tirés de la bibliothèque de sa FAC. Depuis, il n’a pas cessé de se former à une grande diversité d’approches, de l’aromathérapie à la méditation, en passant par la permaculture et la botanique, pour aiguiser sa vision holistique de la santé.

Une vision où le corps humain, les cellules et microbes qui le compose vivent en harmonie les unes avec les autres, en connexion avec la nature, les animaux et les plantes, qui elles-mêmes participent à sa santé. Dans ce grand tout, la médecine traditionnelle a bien sûr sa place, mais uniquement dans des situations qui l’exigent. Pourquoi sortir un bazooka pour tuer une mouche ? Et quelle est la trousse à pharmacie naturelle la plus efficace ? Tu le sauras dans quelques minutes !

Autonomie, perturbateur endocrinien & intelligence collective (08:13)

  • Lorsqu’un enfant né, jusqu’à 10 ans environ, il est dépendant de son environnement, de ses parents, pour construire petit à petit un rapport à l’espace et au temps ;
  • Ensuite, à l’adolescence, il se construit en contre-dépendance : à la fois en dépendance, mais en recherche des limites ;
  • Une fois cette étape passée, l’adolescent devient adulte est alors indépendant. Souvent on pense que l’autonomie, c’est cette période-là alors qu’en fait, c’est à la 4e étape : celle de l’interdépendance ;
  • L’interdépendance, c’est savoir faire seul, mais aussi reconnaître ses limites et se tourner vers ceux qui sont compétents. C’est mettre en place un environnement où l’on fait seul et avec les autres. Notre autonomie née dans cette interdépendance ;
  • À l’époque, quand on créait un objet, on ne pensait pas à la durabilité, mais plutôt à sa régénérescence (ex du panier en osier). C’est pareil en permaculture ;
  • De nos jours, les corps mettent parfois des années à se décomposer contre quelques semaines à l’époque.

L’art de la permathérapie (00:59:00)

  • Je ne crois pas en l’homéopathie : je constate des effets sur des comportements, sur des éléments tangibles, sur des aspects. Je suis toujours le premier surpris des effets de l’homéopathie ;
  • Le corps et l’esprit ne sont pas liés, car il n’y a pas de liens entre les deux. C’est la même chose, la même entité avec des niveaux d’expressions différents. Donner du pouvoir à l’esprit, c’est donner du pouvoir au corps ;
  • L’effet placebo, c’est une réaction dont on n’explique pas le mécanisme qui est derrière. La réaction peut être liée au produit, mais aussi à l’environnement social, à la réaction même du produit, à ce que ça va évoquer, induire en termes d’émotions, de sentiments ;
  • Les végétaux sont aussi animés comme nous ;
  • Ce qui caractérise le vivant, c’est le mouvement. Il y a deux composantes dans le mouvement : l’amplitude et le rythme. Pour toutes pathologies, ce qui mène à ce que la personne ne peut plus évoluer, c’est qu’il y a en elle quelque chose qui n’est plus en mouvement. Le rôle du soignant, c’est de remettre en mouvement ;
  • Une plante ne va faire le travail à notre place, ça, c’est le rôle du médicament de synthèse ;
  • La différence entre l’utilisation de produits naturels et les médicaments, c’est la mise en mouvement. Les plantes donnent l’information en changeant soit le rythme, soit l’amplitude ; alors que les médicaments restent, s’accrochent ;
  • Entre la médecine traditionnelle et homéopathique, c’est une différence d’approche. L’intensité du soin doit être en corrélation avec la problématique. Bien sûr que s’il faut une opération à cœur ouvert, il faut le faire ;
  • Les plantes qui poussent près de chez nous subissent les mêmes contraintes que les nôtres (climatique, etc). Une plante ne produit pas de principes actifs pour les humains, mais pour elles-mêmes. Elles sont arrivées bien avant nous. Il faut utiliser celles qui sont près de chez nous et à l’exception choisir celles qui sont plus loin comme l’arbre à thé (tea-tree). 

La trousse à pharmacie naturelle de Loïc Plisson (01:28:19) 

  • En permathérapie; on a une notion de dynamique ; l’élan que l’on souhaite pour l’outil que l’on va utiliser ;
  • Il y a 5 dynamiques : Nourrissante pour le quotidien (ex : tisanes) ; Stimulante et Apaisante pour le ponctuel & Agradante et Dégradante pour le long terme ;
  • Chaque outil peut avoir telle ou telle dynamique selon ce que l’on va travailler ;
  • Une huile essentielle, c’est une transformation d’une plante. C’est un produit condensé de la plante sous une autre forme. Ce qui la caractérise, c’est cet aspect condensé et olfactif.
  • Pour la trousse de la famille : les teintures mères et les huiles essentielles (dynamique stimulante et apaisante).
    • Du miel de chez vous : cicatrisant (apaisant). 
    • De l’argile : peu importe la couleur, ce qui compte c’est le type (apaisant).
    • Huile essentielle Thym Linalol : à partir de 3 ans pour les infections (rhume, gastro, etc). 
    • Huile essentielle Lavande Aspic : pour les brûlures et coupures (mettre une goutte dès qu’on ressent la douleur). 
    • Huile essentielle Hélichryse / Immortelle : pour les coups (équivalent à l’arnica). Conception maison pour des petits coups : on peut prendre de la pâquerette (on met ses fleurs à macérer dans une huile végétale. Pour la conserver, on peut mettre 2/3 gouttes d’huile essentielle d’immortelle). 
    • Teinture mère echinacea : pour stimuler le système immunitaire (15 jours max)
  • Comment détecter si notre vitalité de fond est basse ? Sensibilité à l’extérieur, dissonance avec l’environnement. Il faut être attentif à comment on se sent avec notre extérieur ;
  • Notre système immunitaire : on est un organisme multiple avec divers microbiotes qui font partie de nous. Quand l’ensemble est accordé, on va bien. Le système immunitaire régule cet ensemble ; c’est de l’auto-régulation. Quand la fonction de régulation n’est plus présente, il est opportun de le stimuler.

Les alternatives aux produits de beauté (01:56:38)

  • Pour les dents : le brossage, c’est l’action pertinente pour nettoyer les dents. Le dentifrice est une invention récente qui a un intérêt limité et développé pour les populations qui avaient une carence alimentaire (apport en fluor). De nos jours, il n’y a pas de réelles carences en France. Ce qui est conseillé en ce moment, c’est le bicarbonate et l’argile alors que c’est abrasif, donc dangereux pour les dents, donc une fois par semaine maximum. Notre salive, c’est ce qu’il y a de mieux. On peut cependant mettre de l’huile végétale qui va stimuler la salivation ou encore avant de se laver les dents, on peut claquer des dents pour favoriser la salivation ;
  • On évolue, car on utilise notre corps. Il dépérit quand on n’est plus en mouvement ;
  • Sur la composition des parfums, et ceux qui entraînent une pulsion : cela s’explique parce qu’on ajoute en petite quantité une molécule : l’indole, qui a une odeur de merde en grande quantité. En très petite quantité, il est attirant. Quelque chose qui peut être repoussant peut avoir aussi un côté attirant ;
  • L’impact social joue sur l’hygiène : l’hygiène individuelle et l’hygiène sociale. En termes d’hygiène individuelle, l’hygiène au Moyen Âge était supérieure à celle de la Renaissance ; alors que l’hygiène sociale était déplorable (déchet). À la Renaissance, l’hygiène individuelle était très médiocre (Louis XIV a pris son premier bain à 7 ans) alors que l’hygiène sociale commençait à s’améliorer. L’hygiène individuelle n’est pas porteuse de maladie et d’infection à l’inverse de l’hygiène sociale ;
  • Pour la peau, il faut utiliser de l’eau pour la nettoyer. Si on veut ajouter quelque chose, pour la sensation par exemple, on peut utiliser de l’huile végétale. La peau n’a pas besoin d’être hydratée, mais d’être graissée. Elle se porte mieux avec du gras (huile ou beurre). 
  • Les cheveux ou poils sont des conducteurs de graisse vers la peau : si on n’en met pas trop, cela va être absorbé plus vite par la peau et il n’y a pas cet effet de gras. 
  • L’odeur est un indicateur de notre état de santé. Plus on a une diversité, plus on permet à notre odeur d’être moins forte. L’huile sur la peau permet la régulation de notre microbiote cutanée.

Conseils aux parents (02:10:43)

  • C’est quoi réussir ? Il faut poser cette question qui permet de clarifier certaines postures que l’on peut avoir et intentions ;

Les rêves de Loïc Plisson (02:16:14)

  • Aller au Japon passer son premier grade de kobudo ;
  • Que la permathérapie devienne une référence, le premier niveau de réflexion avant de se tourner sur les autres domaines ;
  • Que ses enfants et sa femme soient heureux de la vie qu’ils mènent.

Livre et invité recommandé (02:21:00)

  • Jamais seul: Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations de Marc-André Selosse
  • Gaëlle Baldassari à propos des cycles menstruels (et des cycles hormonaux tout court : y en a-t-il chez les hommes d’ailleurs ?) ;

Ressources

  • Blog de Loïc Plisson ;
  • Podcast avec Nicolas Hennion à propos du sexe tantrique, des aquariums de pensée, et de la dissolution de nos peurs ;
  • Formation en permathérapie ;
  • Podcast avec Rudy Coia à propos de la musculation anti-vieillissement et du mindset d’entrepreneur ;
  • Livre Kiffe ton cycle de Gaëlle Baldassari ;

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3 réflexions sur “#31 : Aider le corps à s’auto-réparer naturellement avec la permathérapie – Loïc Plisson”

  1. Merci à vous deux pour ce bel échange, petite question concernant l’échinacée, il y a t’il un intérêt à privilégier la teinture mère plutôt que les comprimés ?

    1. Dans l’indication qui est proposée, il est préférable de la prendre en teinture mère (Dynamique Stimulante).
      Pour autant, si la prise d’alcool est un soucis (qu’elle qu’en soit les raisons), il est toujours possible de la prendre en gélule.

      1. Merci beaucoup pour ce retour rapide Loïc. Un grand merci également pour ce partage d’expérience et l’ensemble de tes recommandations dans ce podcast. Je compte bien continuer à suivre ton travail avec intérêt.

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