#82 : L’Everest pour les nuls – Alasdair Mc Kenzie

WOW ! Qu’est-ce que c’est bon de rencontrer un gars qui a cette flamme brûlante au fond du cœur, capable d’inspirer le monde et de déplacer des montagnes. Ou de les gravir.

À la poursuite de son rêve, il a littéralement joué sa peau, investi l’héritage de son grand-père, appris à se vendre, au prix de centaines de refus et d’autant d’adultes décidés à le dissuader.

Pourtant le voilà, au sommet du monde, au sommet de ses rêves, regardant déjà le prochain qui se dessine à l’horizon. À 19 ans, il a planté son drapeau sur 12 des 14 plus hauts pics du monde, s’élevant dans la zone de mort, à 8 000m d’altitude.

Mais au-delà des records, c’est surtout une leçon de vie. Celle d’un jeune homme pragmatique, méticuleux, discipliné et passionné qui nous prouve que les seules limites sont celles que l’on se fixe.

L’essentiel de l’épisode

• L’âge ne doit pas être un frein à tes rêves. Tout est possible avec de la détermination. Tu dois croire en tes rêves et tout faire pour les réaliser. Le soutien familial ou amical est également très important car tout projet ne peut se faire tout seul.
• Les ascensions à plus de 7 000m sont très éprouvantes pour le corps. Alasdair a perdu 17kg l’année dernière. Il faut donc être en forme physiquement et cela passe par une préparation physique générale et une préparation mentale.
• Tout le monde est capable de gravir l’Everest en deux ans, à condition d’accorder du temps à cet entraînement.

La journée type d’Alasdair (00:00)

• Ma journée démarre à 5h du matin par du sport ;
• Je fais deux entraînements par jour : un le matin et un l’après-midi ;

Les dessous des expéditions (04:30)

• Sur les expéditions, on perd du poids ; cette année, j’ai perdu 17 kg. Il faut donc être en forme physiquement ;
• L’idée, c’est de s’acclimater à un 8 000m puis d’en enchaîner : cette année j’ai enchaîné 9 sommets à 8 000m ;
• Je me fais une couche graisseuse avant de partir en expédition ;
• C’est difficile de s’approvisionner en nourriture : on mange ce qu’il y a ;
• Je n’ai pas le mal des montagnes mais avec l’altitude, notre corps ne veut pas manger, il faut le forcer. Ce qui m’aide, c’est de manger des pringles et des sneakers quand c’est possible ;

La vie à 8 000m d’altitude (11:27) 

• On a des paliers à respecter ;
• On marche lentement dans cette zone d’ascension ;
• Au-dessus de 7 000m, c’est une zone où on ne pas vivre longtemps : il n’y a rien et il ne faut donc pas rester longtemps ;
• On garde le masque à oxygène presque tout le temps, on l’enlève juste pour manger rapidement ;

L’âge ne doit pas être un frein à ses rêves (13:30)

• L’âge n’est pas un frein si on est prêt physiquement et que l’on croit en ses rêves ;
• Le plus dur, ça a été de trouver des sponsors pour mon projet ;
• J’ai pris un risque financier pour mon premier 8 000m ;
• Les refus ont été difficiles ;

Les deux apprentissages de ce projet (21:00)

• Le marketing
• Bien pitcher un projet pour trouver des sponsors ;
• Un projet ouvre des perspectives et fait gagner en maturité ;
• On est tous capables de monter l’Everest avec de l’entraînement et de la volonté ;

Le soutien familial (23:58)

• J’ai toujours été soutenu par mon cercle familial : ils ont compris le projet et ont essayé de m’aider du mieux possible ;
• D’un point de vue logistique, je n’aurai pas réussi le projet sans eux ;

La gestion du risque (29:53)

• Je travaille avec deux météorologues qui me font un suivi tous les 4h ;
• J’ai un palier de risque qui se compose de trois temps : comment je me sens, comment mon équipe est et comment la montagne est ;
• Le risque 0 n’existe jamais en montagne ;
• Cela est vrai aussi dans la vie au quotidien ;

Comment appréhender l’abandon ? (34:03)

• C’est très difficile de prendre cette décision de ne pas poursuivre ;
• Il vaut mieux prendre cette décision que de perdre la vie ;
• Ces échecs peuvent permettre de solutionner des problèmes, nous apprennent beaucoup et permettent de nous améliorer ;

Ce que l’on ressent une fois en haut du sommet (38:55)

• J’ai pu voir la courbure de la Terre en haut de l’Everest face sud; c’était incroyable ;
• On reste quand même concentré pour la descente ;

Le sauvetage d’un autre alpiniste dans la zone morte (40:50)

• Un sauvetage à cette altitude prend énormément de temps ;
• Au sommet, on ne dort pas vraiment, on somnole ;
• Avec très peu de sommeil, on peut s’endormir partout ;

L’astuce pour tenir lors d’une expédition (49:00)

• La caféine, le redbull m’ont bien aidé à tenir ;
• Le mental au bout d’un moment reprend le dessus ;
• C’est l’adrénaline qui permet de rester éveillé ;
• Le mental est capable de beaucoup ;

La préparation mentale d’un alpiniste (51:30)

• Je fais beaucoup de méditation, de relaxation ;
• Les entraînements physiques permettent de travailler mon mental et de savoir de quoi est capable mon corps ;

La plus grosse peur de Alasdair lors d’une ascension (01:01:03)

• C’est lors de la montée du K2 où le mauvais temps est arrivé d’un coup ;
• J’avais surtout peur pour mon sherpa car il était là par ma faute ;

Le lâcher prise (01:05:06)

• Je suis très à l’aise en montagne mais en ville, avec un métro, je suis perdu ;
• Il faut savoir lâcher prise à des moments clés ;
• L’ennui à des vertus ;

Comment gérer sa récupération ? (01:10:50)

• Je mange et je dors lors d’une expédition ;
• Je me mets près du feu qui fait du bien mentalement ;
• Au quotidien, je sors mon chien et c’est un moment pour moi qui me ressource ;

Conseils pour gravir l’Everest (01:14:33)

• En deux ans, avec un entraînement quotidien et des ascensions régulières, c’est largement possible ;

Le métier de guide de haute montagne (01:15:40)

• Depuis petit, je souhaite être guide de haute montagne ;

Hacks pour exploiter son potentiel (01:20:00)

• Mettre le téléphone en mode avion ;

Les enseignements qu’Alasadair a reçus de ses parents (01:22:10)

• D’aller au bout de mes rêves ;

La décision d’arrêter le ski alpin pour la montagne (01:26:30)

• Ça a été une décision très difficile car c’était mon quotidien depuis tout petit ;

Un message à transmettre aux auditeurs (01:30:00)

• De croire en ses rêves et de travailler dur pour le réaliser

Ressources 

• Instagram d’Alasdair
• LinkedIn d’Alasdair

• Épisode #58 : Monopole personnel VS Intelligences Artificielles – Laodis Menard
• Épisode #62 : Le courage d’oser ne rien regretter – Serge Roetheli