🥰 Accepter ses émotions

Les émotions nous permettent d’éprouver de la joie, mais aussi de la tristesse ou de la colère. Elles sont donc à la base de notre satisfaction de la vie, mais également le signe de notre vulnérabilité. De part leur ambivalence, et incapable de les contrôler consciemment, beaucoup d’humains modernes s’en sont coupés. Ce sont pourtant des messagers précieux qui ont permis à l’homme de survivre et de s’épanouir ces 300 derniers milliers d’années.

Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises

Elles ne sont que des messages, pour nous permettre de réagir efficacement à notre environnement. La peur nous protège du danger, le rire nous aide à vivre en communauté, la colère nous invite à protéger nos valeurs sacrées.

Les émotions ne sont donc ni bonnes ni mauvaises, elles nous informent simplement. C’est notre éducation et notre cognition qui nous a poussés à les étiqueter, à les juger, et à les refouler. En les intellectualisant plutôt qu’en les acceptant pour ce qu’elles sont, nous avons développé une relation conflictuelle avec elle, qui dégrade notre expérience de vie.

Et si on leur accordait un peu plus de bienveillance ?

Nos réactions face à nos émotions

Il y a trois comportements classiques face aux émotions que l’on juge négatives.

L’identification : « Je suis en colère/triste. » Comme si notre émotion nous définissait.

La rationalisation : « Je ne devrais pas ressentir de la colère/tristesse vis à vis de cette situation. » Comme si nous n’étions pas autorisés à être des humains avec nos vulnérabilités.

La fuite : « Je ne ressens rien. » Ce qui revient à cacher notre petit enfant intérieur derrière une énorme armure de fer blanc. C’était mon cas, et mon expérience avec l’Ayahuasca que je raconte dans cette newsletter m’a beaucoup aidée.

Aucun de ces comportements ne permet d’entretenir une relation saine et durable avec nos émotions. Ils favorisent le stess chronique, les excès de colère, la surcharge émotionnelle, la tristesse voir la dépression.

Le secret c’est de les accueillir

Lorsque je ressens une émotion, qu’il s’agissse de la joie, de l’excitation ou de la peine, je me contente de l’accueillir. Je suis un animal humain, qui a évolué sur des centaines de milliers d’années pour survivre dans des environnements en perpétuels changements. Ces messages sont normaux et nécessaires. Je n’ai pas à les fuir, à les rejeter ou à les juger. Sinon, je serais perpétuellement en lutte.

Au contraire, simplement en accueillant mon émotion, je rends mon cerveau disponible pour agir. Accepter, c’est dire “je n’ai pas le choix, j’accepte d’être submergé pendant quelques minutes”. Ensuite, il sera possible de mettre en place des stratégies pour canaliser cette émotion.

Comment gérer ses émotions ?

Les émotions ont une emprise physiologique sur notre corps. Par exemple, la peur activera le système nerveux sympathique, celui lié au combat ou à la fuite. Décharge d’adrénaline, dilatation des pupilles, contractions musculaires, bouche sèche etc…

Mais le simple fait d’accepter son émotion permet déjà de diminuer son emprise, de prendre de la distance vis à vis du message. C’est un peu comme si on disait à notre corps : « j’ai entendu, inutile de crier plus fort. »

Ensuite, il est possible de mettre en place des stratégies spécifiques pour retrouver le calme plus facilement :

  • La visualisation d’un endroit qui nous fait du bien et nous apaise ;
  • La réévaluation de la situation en la dédramatisant ou en se mettant à la place de l’autre dans le cas d’un conflit ;
  • La pratique d’une activité physique ;
  • Le contact avec la nature, et notamment la marche à l’extérieur ;
  • Les pratiques respiratoires comme la cohérence cardiaque ou la respiration carré ;

Si tu veux creuser le sujet, je te conseille cet épisode dédié avec Bernard Anselem, neuroscientifique spécialisé dans la gestion des émotions.

La rumination est la pire des stratégies

Accepter son émotion et utiliser une stratégie de détournement permet notamment d’éviter de tomber dans le piège de la rumination.

Notre cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imagination. Ruminer, c’est donc revivre en boucle la situation qui a généré l’émotion. Et donc déclencher sans cesse la cascade physiologique que j’évoquais plus haut : hormones du stress, hypervigilence, boule au ventre etc…

On est bloqué en mode « combat ».

Nos émotions nous renseignent sur qui nous sommes

Nos émotions nous aident à comprendre notre environnement externe mais aussi interne. À distance de la situation qui l’a généré, on peut ainsi s’en servir comme des guides d’introspection.

Pourquoi ai-je ressenti ceci dans ce contexte ? Quelle blessure enfuie ou peur inavouée est-ce que cela met en lumière ?

C’est une porte ouverte vers une réflexion profonde qui nous aide à mieux nous comprendre, nous connaître et nous aimer.

D’ailleurs, pour Nicolas Hennion, les peurs sont des flèches vers l’étape d’après dans le grand cheminement de sa vie.

Alors, prêt à démarrer une nouvelle relation avec tes émotions ?

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